Exposition“Alaïa et Balenciaga. Sculpteurs de la forme” J usqu’au 1er novembre 2021, exposition “Alaïa et Balenciaga. Sculpteurs de la forme” au musée Cristóbal Balenciaga à Getaria, présente une centaine de créations d’

🗞️ ACTUALITE FASHIONTECH 4 LES NFT Entre le Festival de Cannes et la Fashionweek parisienne, notre actualité fashion tech déborde. C’est pourquoi nous avons dû être drastiques dans nos choix. Cependant pour la semaine prochaine, avec Valentine, on vous prépare un format particulier que vous pourrez découvrir à la fin de l’article oui, je sais c’est pas très sympa de teaser. Balmain Festival La 2e édition prévue de ce festival est annoncée pour les 28 et 29 septembre à la Seine musicale. Au programme musique, mode et gastronomie. En outre, il sert également à soutenir RED qui lutte contre le VIH Au niveau pragmatique, le 28 c’est ouvert à tous. Et, il est possible de consommer, d’assister aux concerts et de profiter de l’ambiance fashion. En revanche le 29, défilé et événement spécial Guest » MAIS les 1200 premiers à faire un don de 15 euros gagneront deux invitations à l’événement spécial. Ça fait partie de la volonté de Balmain de démocratiser la mode et de créer un capital sympathie qu’ils appellent Balmain Army. Beaucoup d’artistes collaborent depuis longtemps avec Balmain tels que Beyonce, Rihanna ou Yseult. L’année dernière Kiddy Smile et cette année, on peut compter sur Maluma. Tous ces artistes associés à Balmain chanteront ces soirs là habillés forcément en Balmain avec pour objectif d’augmenter la côte de popularité de la marque. Le retour d’Alaïa avec Pieter Mulier Quatre ans qu’Azzedine Alaïa, célèbre couturier tunisien et ami des top-modèles, comme Naomi Campbell, a disparu. Aujourd’hui, c’est un Belge, Pieter Mulier, qui prend la relève en février dernier après une aventure chez Ralf Simons, Jil Sander, Dior et Calvin Klein. Bien évidemment, le designer anversois a une grosse pression car Alaïa était réputé pour sa sculpture parfaite du corps notamment grâce à une maîtrise des matières et volumes. Face à un héritage aussi imposant, allait-t-il s’inscrire dans la continuité ou créer une réelle rupture ? Ainsi, ce 1er défilé post Alaïa a eu lieu dans un cadre simple, dehors au milieu de chaises pliantes et avec pour inspiration une lettre de Pieter écrite à Azzedine. Finalement, la filiation pouvait commencer par une belle correspondance. La collection finalement respecte les codes d’origine tissus percés, capes, beaucoup de noir, des robes du soir élégantes, parfaite maîtrise de la silhouette avec des touches contemporaines comme le rouge, le turquoise avec des franges ou des bien des robes mini. Pour cette première passation, Pietier Mulier a imprimé une marque discrète mais sincère qui a plu aux aficionados du maître tunisien. Balenciaga et les réseaux sociaux Avant la Fashionweek, l’instagram de Balenciaga avec plus de 11 millions de followers était vide. Tandis que précédemment, il fourmillait d’images bizarres, voire de mauvais goût à limite du laid. En effet, pour Demna, le directeur artistique de cette maison française, la mode c’est s’amuser avant tout ». En adaptant une stratégie de la rareté comme Daft Punk à la grande époque ou comme Bottega Venetta qui s’est retiré des réseaux sociaux, l’héritier du couturier espagnol a opté pour une stratégie risquée à l’heure de l’obésité des contenus. En supprimant son historique, Demna donne un signal fort. Comme dans les romans russes, tout est possible. Et donc il en profite. Ainsi, il joue à déstructurer les standards et dicte ses propres règles. Peut-être au détriment du consommateur qui reste en attente de déchiffrage des nouvelles normes. Étonnamment, à la fin du défilé l’ensemble des looks apparaissait tranquillement sur Instagram. Curieusement, elles ont l’air presque trop sages. Cette irrévérence paraît avoir disparu au profit d’une lisibilité plus commerciale dommage. Les NFTs pour la mode Le monde de la mode commence à s’agiter lorsqu’on évoque l’acronyme NFT. Mais qu’est-ce que cela signifie et surtout à quoi cela sert-il ? Concrètement, NTF veut dire No Fongible Toke. ». Et avec ceux-ci, nous entrons dans l’ère de la possession digitale. Ainsi grâce à ce jeton unique qui n’est pas duplicable, vous pouvez dorénavant par exemple devenir l’heureux propriétaire d’une paire de Gucci numérique que la marque a mis en vente sur la plateforme Wanda pour 12€. Avec cette paire, vous pouvez l’utiliser sur Instagram ou pour habiller un de vos avatars. Mais surtout, vous pouvez la revendre et donc spéculer sur son prix de revente. Bref, tout ce qui est possible sur l’achat et revente de vêtements ou de baskets dans le monde réel devient réalisable dans le virtuel. Pour savoir en plus et devenir un expert enfin presque, je vous recommande forcément de lire l’article que j’ai écrit sur le sujet juste ici. La semaine prochaine Bien évidemment, nous ne pouvions pas y échapper. Et, nous vous préparons un spécial fashionweek parisienne pendant lequel nous reviendrons sur nos coups de cœur et nos déceptions. Je sens que nous allons dépasser nos trente minutes habituelles pour notre actualité fashion tech hebdomadaire. 😅 Très belle semaine. Article publié le 12 juillet 2021 Photo par unsplash

LaFondation Azzedine Alaïa présente l’exposition « Alaïa Balenciaga, sculpteurs de la forme ». Fondation Alaïa. Tarifs Tarif réduit. 10-18 ans, enseignants et étudiants. Entrée gratuite - de 10 ans, demandeurs d’emploi et bénéficiaires de minimas sociaux, personnes en situation de handicap et accompagnateurs, Presse, Icom-Icomos, Membres des amis d’Azzedine Alaïa.
Sortir Article réservé aux abonnés Publié le 29/01/20 mis à jour le 07/12/20 Partager © Stéphane Aït Ouarab La galerie Alaïa réunit les deux maîtres de la haute couture, inventeurs de formes aussi discrets que perfectionnistes. En six points communs, portrait croisé de ces artistes du vêtement. A ma gauche, le couturier Cristobal Balenciaga 1895-1972, génial créateur de vêtements épurés à l’élégance inégalée. A ma droite, son confrère Azzedine Alaïa 1935-2017, inventeur d’une mode près du corps, insurpassable serviteur de la beauté féminine. Olivier Saillard, président de l’Association Azzedine Alaïa, réunit les deux maîtres absolus dans une superbe exposition à la galerie Alaïa jusqu’au 28 juin. L’historien de la mode a pris pour point de départ les archives constituées par Azzedine Alaïa dans les années 1970 après la fermeture de la maison Balenciaga en 1968, une partie des stocks lui fut attribuée. Il les garda précieusement en collectionneur avisé. Loin d’être articielle, la confrontation entre les deux couturiers révèle de nombreuses affinités. Tous deux ont poursuivi un idéal de perfection au-delà du temps et des modes. Paiement sécurisé Sans engagement Désabonnement simple Déjà abonné ? Je me connecte Découvrir toutes nos offres A voir Alaïa et Balenciaga, sculpteurs de la forme, jusqu’au 28 juin à la galerie Alaïa, Paris 4e. A lire Le Bouquin de la mode, sous la direction d’Olivier Saillard, Robert Laffont, 1278 p., 32 €.Prendre le temps, conversations d’Azzedine Alaïa et Donatien Grau avec Jean Nouvel, Charlotte Rampling, Ronan Bouroullec..., ­Actes Sud, 240 p., 25 €. Parution le 26 février. mode Azzedine Alaïa Balenciaga Partager Contribuer Sur le même thème Postez votre avis Pour soutenir le travail de toute une rédaction, abonnez-vous Pourquoi voyez-vous ce message ? Vous avez choisi de ne pas accepter le dépôt de "cookies" sur votre navigateur, qui permettent notamment d'afficher de la publicité personnalisée. 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S'il débute bien avant la Seconde Guerre mondiale, c'est durant les années 1950 qu'il transforme totalement la silhouette féminine, la faisant évoluer pour atteindre finalement son apogée au début des années 1960. Son style classique et épuré lui vaut de compter parmi ses clientes fidèles les Reines d'Espagne et de Belgique, la Princesse Grace de Monaco et la Duchesse de Windsor. Son travail a influencé de nombreux couturiers, tels que Oscar de la Renta, André Courrèges qui travailla dans son atelier, Emanuel Ungaro et Hubert de Givenchy qu'il aida. En 1968, le couturier décide de se retirer. La marque Balenciaga, appartient de nos jours à la holding française Kering. Biographie Débuts en Espagne Cristóbal Balenciaga Eizaguirre est né le 21 janvier 1895 à Getaria[1], village de pêcheurs dans la province de Gipuzkoa au Pays basque espagnol[2]. Il grandit dans un environnement modeste, entouré par son père marin-pêcheur et maire du village, de sa mère, couturière et de ses deux frère et sœur, Augustina et Juan Martín. Son père meurt jeune et laisse la mère de Balenciaga, Martina Eizaguirre, sans ressources et ses trois enfants à charge. Martina, qui enseigne sa profession aux jeunes filles du village, initie très tôt Cristóbal à la couture, lui transmet son savoir-faire et sa passion. Selon la légende, c'est à l'âge de douze ans que la marquise de Casa Torres, alors cliente de Martina, remarque son don et son habileté. Elle lui confie alors une de ses robes en lui demandant de la reproduire. Il s'exécute, laissant transparaître son talent inné pour la couture et elle lui en commande d'autres[3]. La marquise va ensuite l'encourager et le pousser à persévérer dans cette voie, et en 1908 il entre en apprentissage chez Casa Gomez de Saint-Sébastien comme tailleur[3]. À seize ans, il part quelques mois à Bordeaux pour parfaire son français. Un an plus tard en 1912, il entre au magasin du Louvre de Saint-Sébastien, rue Hernani, comme ouvrier aux côtés de Mademoiselle Victoria, première d'atelier pour dames. Il deviendra ensuite à son tour chef d'atelier chez New England[4]. À la fin des années 1910, sûr de son talent, il ouvre sa première maison de couture, rue Vergara, Saint-Sébastien, sous le nom de C. Balenciaga[3] et engage une trentaine d'ouvrières. L'année suivante, les sœurs Benita et Daniela Lizaso s'associent à lui et injectent des capitaux dans son entreprise qui portera désormais le nom de Balenciaga y Compañía[4]. Saint-Sébastien étant la résidence d'été de la cour d'Espagne, son talent l'amène à côtoyer et à habiller la famille royale, notamment la reine Victoria Eugenia et la reine mère María Cristina. Avec elles, c'est toutes les dames de la société qui deviennent clientes régulières de Balenciaga et sa renommée se consolide rapidement. Il effectue des séjours à Paris où il se fait connaître comme acheteur chez les couturiers[5]. Il y rencontre Worth, Jeanne Lanvin, Chéruit, Paquin, Lelong et notamment Coco Chanel avec qui il va lier une étroite amitié jusqu'à la fin de sa vie. La fin de la monarchie espagnole en 1931 signe la fin d'une époque, sa clientèle privilégiée commence à disparaître. Mais fort de son succès et déjà bien entouré, notamment par Wladzio d'Attainville, fils d'une de ses clientes, Balenciaga ouvre une seconde maison de couture à Saint-Sébastien mais qui ferme rapidement. C'est au début des années 1930 qu'il ouvre une maison à Madrid[3], rue Caballero de Gracia. Sa seconde maison ayant fait faillite, Balenciaga n'a plus le droit d'user de son nom pour ses maisons. C'est donc le nom de sa mère Eisa Eizaguirre que vont désormais porter ses maisons de couture, Eisa Costura. Quelques années après, une autre maison voit le jour à Barcelone[3], 10 rue Santa Teresa, dans son hôtel particulier. Paris Mais la Guerre civile de 1936 l'oblige à quitter l'Espagne et à fermer ses trois maisons de couture, existant déjà depuis presque vingt ans. Il tente dans un premier temps de se réfugier à Londres et de travailler chez Worth et chez Rouff. Mais dès juillet 1937, il s'installe à Paris et ouvre une maison au 10, avenue George-V[1] sous le nom de Balenciaga, grâce à un mécène et à quelques fabricants de tissus français qui le connaissent du temps où il venait se fournir chez eux pour la cour espagnole[n 1]. Il présente sa première collection parisienne en août 1937, qui remporte immédiatement un franc succès[6]. Le Daily Express le surnommera même le jeune Espagnol qui révolutionne la mode ». Un autre défilé deux ans plus tard, où il présente cette fois une collection inspirée du Second Empire français, remporte lui aussi un vif succès. À la fin de la guerre d'Espagne, Balenciaga décide de rouvrir ses maisons locales. Celle de Madrid déménage rue José Antonio, sur les recommandations de la marquise de Casa Torres et compte désormais deux-cent cinquante employés ; sa sœur en prend la direction en 1948, jusqu'à sa fermeture en 1968. Son neveu, José Balenciaga, quant à lui, dirige celle de Barcelone. Il continue d'habiller l'aristocratie espagnole mais également des personnalités. Son succès grandissant, il élargit sa maison parisienne en 1939 en rachetant les locaux de Mainbocher, mitoyens aux siens avenue George-V. La Seconde Guerre mondiale ne l'arrête pas, il fermera juste sa maison en juillet 1940 pour la rouvrir en septembre afin d'éviter d'être réquisitionné. Les collections qui suivent pendant cette période de restriction sont des collections réduites pour une clientèle privée, fidèle à sa mode. Il introduit l'usage de la broderie et la passementerie dans ses robes du soir durant cette période. À la fin de la guerre en 1945, il faut reconquérir le public et relancer la haute couture parisienne. Il participe donc au Théatre de la Mode, exposition itinérante, installée dans un premier temps au Pavillon de Marsan à Paris où sont mises en scène des figurines habillées par les plus grands couturiers de l'époque. L'arrivée de Christian Dior en 1947 créé un véritable raz-de-marée dans l'univers de la mode mais Balenciaga n'en est pas pénalisé pour autant, lançant sa ligne Tonneau »[7]. Sa réputation est déjà bien établie auprès de la presse et de ses clientes à l'international, et sa mode ne peut faire concurrence à celle de Dior, les deux styles étant très différents. Dior ira même jusqu'à appeler Balenciaga notre maître à tous ». En 1948, la collection est encensée par Carmel Snow[8]. Cette année-là, Balenciaga doit faire face au décès de son proche collaborateur Wladzio d'Attainville, le 14 décembre. Va s'ensuivre une période difficile où il envisage d'arrêter toute activité mais Dior réussit à le convaincre de ne rien abandonner. Il lance son premier parfum Le Dix, allusion à l'adresse de sa maison de couture à Paris, à cette période ; le deuxième suivra quelque temps plus tard La fuite des heures, puis un troisième Quadrille. Il ouvre également une boutique au 10, avenue George-V, dans la partie rachetée à Mainbocher qui sera entièrement décorée par Christos Bellos. André Courrèges intègre l'atelier Balenciaga en 1950 comme assistant. Les années cinquante voient Balenciaga ne se donner qu'à son œuvre, sa mode. Ce sera sans doute la décennie la plus importante de sa carrière, chaque collection voit fleurir une nouvelle pièce maître ». Il passe du temps à recréer sa silhouette, à la parfaire. Chaque nouveau défilé est un réajustement du précédent, les coupes et les volumes sont affinés ; la presse de mode approuve. Ses créations de cette époque font appel aux manches melon, aux jupes ballon et à des tissus volumineux et lourds. L'année d'après, Balenciaga revient à des lignes plus fluides, avec des tailleurs semi-ajustés, cintrés devant et vagues derrière ; cette ligne sera appelée par Carmel Snow du Harper's Bazaar la semi fitted look[9] ». Il présente en 1955 la tunique, robe étroite deux pièces aux lignes droites et épurées. Vogue écrit Les changements que Balenciaga apporte chaque saison suffisent à faire dire que la femme Balenciaga de l'année est la référence même de la mode, la quintessence quasi-prophétique du moment[10]. » Il compte dans sa clientèle beaucoup de personnalités[2], notamment les actrices comme Marlène Dietrich, Ginger Rogers, Alice Cocéa, ou Carole Lombard, mais ne participe à aucun essayage excepté ceux de quelques amies privilégiées. Balenciaga possède un appartement à Paris, avenue Marceau mais également une maison près d'Orléans, La Reyneirie, ainsi que deux appartements en Espagne, l'un à Madrid et l'autre à Barcelone. Mais le seul endroit où il se plaise totalement, exceptée sa maison de couture parisienne, est sans doute sa maison à Igeldo, Guipuscoa au Pays basque. En 1958, Balenciaga fait un voyage aux États-Unis et veut constater par lui-même son succès outre-Atlantique, tant la presse américaine parle de lui et les riches Américaines sont de fidèles clientes. Là-bas il découvre les usines de fabrication de prêt-à-porter et se rend compte que sa mode ne pourra jamais adhérer à ce mode de fabrication à grande échelle où tout est confectionné sur des machines. Il appartient au monde de la haute couture et de l'élégance et ne veut en aucun cas perdre ce qui lui donne tant de valeur. Très indépendant, il refuse également d'intégrer la Chambre syndicale de la haute couture pour continuer à créer sans devoir se plier à certaines contraintes[n 2] et grâce à sa clientèle internationale extrêmement riche, il réussit à maintenir un chiffre d'affaires presque aussi important que les autres maisons de couture, avec un mode de fabrication beaucoup plus artisanal et un personnel moindre. Ses maisons espagnoles sont très importantes pour le bon fonctionnement de son entreprise, les matières et fournitures dont il use sont moins chères en Espagne, il crée donc pour moins de frais. Le 12 mai de la même année, Balenciaga est fait Chevalier de la Légion d'honneur pour sa contribution à l'industrie de la mode[6]. Il crée la même année les robes Baby Doll »[12] et en queue de paon, longues derrière et courtes devant. Au début des années 1960, Il lance le parfum Eau de Balenciaga ». Les parfums Balenciaga resteront une activité très annexe pour la maison[9]. Balenciaga commercialise peu après une élégante ligne de vêtements de style sport. En 1966, Le Yorkshire Post titre La bombe Balenciaga »[9]. Son style devient de plus en plus épuré mais est toujours autant acclamé par la presse internationale. L'année 1968 est une année de bouleversement social en France. C'est également le cas pour Balenciaga qui ne se retrouve plus dans les nouveaux codes et mœurs prônés par la société française, selon lui le luxe, l'élégance et la couture n'ont plus leur place dans ce nouveau monde. Je ne suis pas fait pour habiller les gens de la rue » dit-il[10]. Les années Courrèges » et de la minijupe, le prêt-à-porter[n 3] auront eu raison de sa créativité[9] et il présente sa dernière collection haute couture[16]. Il prend donc la décision de fermer toutes ses maisons de couture après trente ans d'activités parisiennes, ce qui plonge le monde de la mode dans un grand désarroi ainsi que les centaines d'employés qui travaillaient pour lui jusqu'alors. Dans la seule interview qu'il donna de toute sa carrière, en 1971 au journal The Times, il déclara C'était une vie de chien. » Projet initié début 1968, il dessine tout de même l'année 1969, d'après une commande d'Air France, les uniformes des hôtesses de l'air de la compagnie nationale[n 4],[17]. Deux ans plus tard, la maison équipe le personnel au sol d'une tenue différente. Malgré tout, dès le début, les uniformes rencontrent de nombreuses critiques[9],[n 5]. Il se retire ensuite en Espagne, dans sa maison d'Igeldo. On ne le reverra publiquement que lors de l'enterrement de Gabrielle Chanel en 1971, et son dernier travail dans le monde de la mode sera la création d'une robe de mariée pour la Duchesse de Cadix, Carmen Martínez-Bordiú y Franco en 1972 puis meurt le 23 mars d'une crise cardiaque à Xàbia, âgé de 77 ans. Il se fait inhumer à Getaria, sa ville natale. Reconnaissance Le Roi est mort » titre la bible de la mode en mars 1972 sans qu'il soit utile de préciser son nom[18]. Le couturier des couturiers[19] », le plus grand d'entre eux[20],[21],[22], vient de mourir et reste dans la mode comme étant le plus respecté, vénéré et admiré[23],[24]. En Espagne à ses débuts, Balenciaga achète des modèles aux couturiers parisiens, qu'il adapte, tout en réalisant ses propres créations[3] ; rapidement, Madeleine Vionnet reconnait son talent et l'encourage à ouvrir sa maison[18]. Peu après l'ouverture de celle-ci, Vogue écrit que ses créations traverseront l'histoire, […] comme il ne suit aucune autre mode que la sienne, tout le monde le suit[23]. » Jusqu'à la fin des années 1940, Cristóbal Balenciaga est un couturier reconnu pour la grande qualité de ses réalisations et leur simplicité, sans la prédominance sur la haute couture qu'il imposera peu après[19]. Mais un événement va le faire se renouveler et laisser éclater sa créativité[4]. En 1947, alors que Christian Dior révolutionne la silhouette féminine avec son New Look, Balenciaga — son ami — refuse cette mode corsetée et contraignante pour la femme. Architecte de la haute couture[3] » ne cédant pas aux tendances[25],[26], il transcende la saisonnalité de la mode avec ses silhouettes sobres[n 6], durables, pragmatiques mais sophistiquées ; il a la clientèle la plus élégante du monde » écrit Vogue[23],[n 7]. Dans les années 1950, celui que Dior surnomme notre Maître à tous[29],[1] » remodèle la silhouette féminine, puis l'épure[18] incarnant à la fois le classicisme absolu et la modernité, Balenciaga devient insurpassable[4]. » Prudence Glyn, journaliste au Times, à qui le couturier donnera l'unique interview de sa vie[22], précise que ces années-là, Dior est devenu un mot familier grâce à l'influence du New Look mais pour les puristes il y avait qu'une seule direction dans laquelle il fallait regarder, Cristóbal Balenciaga[18]. »[n 8] Gabrielle Chanel, que Balenciaga admire » et à qui il donnera son amitié jusqu'à sa mort en 1971[18], le cite comme le seul couturier existant[31], considérant tous les autres comme de simples dessinateurs de mode »[18],[n 9]. La haute couture est un grand orchestre que seul Balenciaga sait diriger, tous les autres créateurs que nous sommes suivons simplement ses indications » dit Christian Dior[27]. Pour beaucoup il reste une énigme[22] Balenciaga n'a pas de date symbolique comme peut l'avoir Dior, ou un style particulier comme celui de Chanel[18]. Il n'est pas un phénomène culturel comme le sera Yves Saint Laurent plus tard. Refusant les interview à cause de l'impossibilité absolue qu'il a d'expliquer son métier[18] », rarement vu en public, sa vie privée est inconnue, ainsi que ses relations[4] ; il fuit la presse, la publicité[18],[11], n'est d'aucune corporation, même pas inscrit à la Chambre syndicale[4]. Ses défilés — silencieux — sont réservés à quelques privilégiés triés sur le volet[4]. Certains journalistes, exaspérés, vont jusqu'à spéculer de son existence[18]. Le maître[27] » refuse la mode pour ce qu'elle est, préférant le travail de coupe et le dessin de la silhouette[9]. Ce mystère qui l'entoure ne l'empêche pas d'obtenir des parutions dans les plus grands magazines mondiaux, grâce, entre autres, au soutien clairement affiché des très influentes journalistes Diana Vreeland[n 10] et surtout Carmel Snow qui le désigne comme le nec plus ultra de la mode[29] »[n 11]. Dès 1948, après avoir assisté à la collection du couturier, cette dernière décide de ne porter que du Balenciaga toute sa vie ; ce qu'elle fera elle est retrouvée morte dans son lit en 1961, vêtue ainsi[8]. Par la suite, c'est le puissant John Fairchild du WWD qui parachève la réputation de Balenciaga. L'air hautain de Lisa Fonssagrives ou Dovima saisi par Henry Clarke, Louise Dahl-Wolfe, Georges Dambier, Richard Avedon ou Irving Penn puis affiché en couverture de Vogue ou d'Harper's Bazaar, perpétue la diffusion de l’élégance Balenciaga. Pourtant loin d'être austère[18], il maintient une ambiance monacale dans sa maison et ses ateliers[18] où le silence règne. En 1991 dans Vogue, Hubert de Givenchy, qui est largement soutenu par son mentor Balenciaga à ses débuts, décrit le couturier espagnol comme un homme gracieux, élégant, pieux, simple, talentueux »[23], disant par la suite que Balenciaga était ma religion. Depuis que je suis croyant, pour moi, il y a Balenciaga et le Seigneur[33]. » La métaphore, pour le couturier espagnol si proche de l'Église catholique[4] et dont les références au costume religieux sont fréquentes[34], est souvent utilisée à différents niveaux Le moine de la couture » ou l'évêque de la modernité » tel qu'on le nomme parfois[22],[35], serait — et de loin — le pape de la couture moderne. Un homme au-dessus de tout soupçon, inattaquable et jamais égalé. Le deus ex machina de la machine à coudre que ni Chanel, ni Vionnet, ni Dior n'oseront jamais critiquer. […] si Dior a pris le pouvoir, le nouveau temple de la mode a désormais une nouvelle adresse, le 10, avenue George-V. »[4] Balenciaga continue de régner sur les esprits comme sur les ateliers de haute couture »[4] ; la légende de la mode[9] » est, depuis ses débuts et encore de nos jours, totalement intouchable[4],[36]. L'œuvre Robes de Cristóbal Balenciaga. Considéré comme le plus grand des grands couturiers du XXe siècle, l'œuvre de Balenciaga a accompagné de près l'évolution vestimentaire de la femme durant la première moitié du siècle. Son style, net » et épuré » aux lignes fluides, se caractérise par la sobriété, les combinaisons de couleurs audacieuses et son inspiration espagnole, comme les robes infante[24]. Durant les années quarante, il introduit des broderies et de la dentelle[24]. Balenciaga puise dans le passé pour ses robes aux formes amples et arrondies, à l'opposé des silhouettes cintrées de Christian Dior, mais également dans les peintres classiques ou les costumes folkloriques[24]. Durant ses plus grandes années, vers 1950, il sera souvent opposé, avec ses lignes fluides, au New Look de Dior qui triomphe alors à Paris et dans le monde[1] à partir de 1947[7]. Viennent ensuite les lignes tonneau, au dos arrondi et à la taille décentrée, semi-ajustée, en 1951, la veste ballon en 1953 enveloppant le haut du corps dans un cocon[1], la robe tunique à la ligne droite et proche du corps deux ans plus tard, enfin la robe-sac et la robe-chemise en 1957[24]. C'est avec un unique morceau de tissu qu'il créé un manteau d'apparence sans couture » en 1961[7]. Musée Le Cristóbal Balenciaga Museoa a été inauguré en 2011 à Getaria, la ville natale de Balenciaga. Il occupe deux bâtiments, l'ancien Palais Aldamar construit au XIXe siècle et une annexe moderne conçue par l'architecte Julián Argilagos. Le musée présente dans six salles la vie et l'œuvre de Balenciaga. Vie privée Cristóbal Balenciaga était homosexuel, bien qu'il ait gardé sa sexualité privée tout au long de sa vie. L'amour de sa vie et son partenaire de longue date était le modiste franco-polonais Władzio Jaworowski d’Attainville, qui avait aidé à financer sa mise en place. À la mort d'Attainville en 1948, Balenciaga était tellement brisé qu'il envisagea de fermer l'entreprise. Rachat de l'entreprise 1978 achat de la marque par l'entreprise de chimie Hoechst[10]. 1986 acquisition de Balenciaga par le groupe Jacques Bogart[16]. 1987 collection de prêt-à-porter, par Michel Goma, nommée Le Dix en hommage au parfum lancé en 1947[10]. 1992 le Belge Josephus Thimister remplace Michel Goma[10]. 1995 premiers pas de Nicolas Ghesquière chez Balenciaga 1997 Nicolas Ghesquière est nommé à la direction artistique[37], puis présente sa première collection de prêt-à-porter féminin. Il va transformer la marque dans les années suivantes[38]. 2001 acquisition de la maison par la marque italienne Gucci, qui sera intégrée deux ans plus tard au département luxe du groupe PPR, désormais nommé Kering. 2011 ouverture du musée Balenciaga au Pays basque[39],[40]. 2012 arrivée de Alexander Wang à la direction artistique[41]. 2015 Demna Gvasalia est nommé à la direction artistique[42]. Notes et références Notes ↑ Ouverture de sa maison parisienne en partenariat avec Nicolas Bizcarrondo et Wladzio Jaworowski d'Attainville. ↑ Depuis 1956, le pillage et la copie de ses collections font qu'il décide de ne plus défiler en même temps que les autres couturiers ; la presse internationale est obligée de venir à Paris spécifiquement pour lui[11]. ↑ Au début des années 1960, Balenciaga et Chanel sont les deux seules maisons notables à refuser de créer une ligne de prêt-à-porter[13] ; Chanel s'y résoudra quelques années plus tard. Laurence Benaïm résume plus simplement cette fermeture Balenciaga, qui trouvait que l'époque n'était plus son genre, avait claqué la porte en 1968[14]. » Mais plus que les tendances de l'époque, c'est tout le système économique de la haute couture, impossible à rendre rentable après les années 1950 sans le prêt-à-porter en parallèle, qui s'effondre symboliquement avec cette fermeture Cristóbal Balenciaga […] préféra fermer en 1968 sa maison de couture, plutôt que de passer du côté des confectionneurs[15]. » ↑ Les uniformes des navigants féminins de la compagnie sont constitués d'un tailleur d'hiver composé d'une veste à la taille marquée, avec quatre poches, une jupe s'arrêtant au milieu du genou, avec les poches cachées dans les coutures, ainsi qu'un chemisier, un foulard, et une bombe à petite visière. Le reste de l'uniforme comprend un manteau et un imperméable tous deux identiques dans la coupe, un tailleur d'été avec un calot. Air France fournira en plus, pour la première fois, de nombreux accessoires sac à main, escarpins et bottes, gants[9]… ↑ Il est principalement reproché à la compagnie d'avoir fourni un uniforme peu pratique, dessiné par un couturier hors des tendances de l'époque à la fin des années 1960, André Courrèges, Pierre Cardin, ou Yves Saint Laurent triomphent et sont des couturiers adulés. Le prêt-à-porter a changé les tendances. L'uniforme signé Balenciaga est trop parfait, trop couture, trop bourgeois[9] ». ↑ Carmel Snow écrit Rien n'est plus mystérieux que la simplicité… Comme toujours, on peut s'attendre à ce que l'influence de Balenciaga se manifeste en profondeur, sans bruit, jusqu'à ce qu'elle gagne l'ensemble du monde de la mode. »[27] Balenciaga ira jusqu'à créer un modèle spécialement pour elle qu'elle décrira comme l'ensemble le plus extraordinaire de notre temps »[19]. ↑ Confirmé également en ces termes C'est un des plus grands créateurs de notre temps et ses clientes sont parmi les femmes désignées par la presse comme les mieux habillées du monde[28]. » ↑ Sur la place de Dior et Balenciaga dans le paysage de la haute couture, cette idée est exprimée d'une façon proche dans l'ouvrage En Vogue Parmi les couturiers, pendant que Dior régnait dans les années 1950, Cristóbal Balenciaga, défenseur du style européen et maître de la coupe, restait au plus haut de son pouvoir[30]. » ↑ Avis plusieurs fois souligné, la citation de Chanel est reprise ainsi Lui seul est capable de couper un tissu, de le monter, de le coudre de sa main. Les autres ne sont que des dessinateurs. »[27] ↑ Diana Vreeland dira Quand vous portez une robe de Balenciaga, les femmes autour de vous cessent d'exister[4]. » ↑ Vreeland et Snow sont les deux seules journalistes que Balenciaga accepte[32]. Références ↑ a b c d et e en Design Museum et Paula Reed, Fifty fashon looks that changed the 1950s, Londres, Conran Octopus, 2012, 112 p. ISBN 978-1-84091-603-4, Cristóbal Balenciaga 1953 », p. 30 ↑ a et b Cox, p. 220. ↑ a b c d e f et g Cox, p. 222. ↑ a b c d e f g h i j k et l Kerlau 2013, p. 163 à 202 ↑ Örmen 2012, p. 29 ↑ a et b Olivier Saillard dir., Elsa Rigaux et al., Musée de l'Histoire et des Cultures de l'immigration, Fashion Mix Mode d'ici. Créateurs d'ailleurs, Paris, Flammarion, 2014, 176 p. ISBN 978-2-08-134309-2, présentation en ligne, Cristóbal Balenciaga », p. 91 à 92 ↑ a b et c Cox, p. 223. ↑ a et b en Calvin Tomkins, The world of Carmel Snow », The New Yorker,‎ 7 novembre 1994, p. 148 à 158 ISSN 0028-792X, lire en ligne ↑ a b c d e f g h et i Florence Müller et Eric Reinhardt Conception éditoriale, Élégances aériennes une histoire des uniformes d'Air France, Air France, août 2004, 136 p., L'uniforme couture » de Balenciaga contesté par l'esprit de mai 1968 », p. 62 à 81 ↑ a b c d et e Cox, p. 224. ↑ a et b Örmen 2012, p. 27 On disait que Cristobal Balenciaga était austère, que ses ateliers ressemblaient à un couvent… Il était catholique pratiquant et semblait sans humour et mystérieux. Protégeant farouchement sa vie privée, rétif à la publicité […] » ↑ Örmen 2012, p. 28 ↑ Didier Grumbach, Histoires de la mode, Paris, Éditions du Regard, 2008 1re éd. 1993 Éditions du Seuil, 452 p. ISBN 978-2-84105-223-3, Le prêt-à-porter mal-aimé », p. 149 ↑ Laurence Benaïm, Azzedine Alaïa, le Prince des lignes, Paris, Grasset, coll. Documents Français », octobre 2013, 160 p. ISBN 978-2-246-81055-1, présentation en ligne, Anatomie du temps », p. 121 ↑ Olivier Saillard dir., Anne Zazzo dir., Alexandra Bosc et al. préf. Bertrand Delanoë, Paris Haute Couture, Paris, Skira, novembre 2012, 287 p. ISBN 978-2-08-128605-4, Début et fin de la haute couture », p. 256 ↑ a et b Marie Ottavi, Balenciaga bientôt de retour en haute-couture », Mode, sur Libération, 7 décembre 2012 consulté le 9 décembre 2012 ↑ Quelques détails sur la production et l'anecdote du premier essayage en présence de Balenciaga in Didier Grumbach, Histoires de la mode, Paris, Éditions du Regard, 2008 1re éd. 1993 Éditions du Seuil, 452 p. ISBN 978-2-84105-223-3, Le prêt-à-porter des couturiers », p. 250 ↑ a b c d e f g h i j k et l en Susan Irvine, Vogue on Cristobal Balenciaga, Quadrille Publishing Ltd, coll. Vogue on Designers », septembre 2013, 160 p. ISBN 978-1-84949-311-6, présentation en ligne ↑ a b et c Valerie Mendes et Amy de la Haye trad. de l'anglais par Laurence Delage, et al., La mode depuis 1900 [ 20th Century Fashion »], Paris, Thames & Hudson, coll. L'univers de l'art », 2011, 2e éd. 1re éd. 2000, 312 p. ISBN 978-2-87811-368-6, p. 131 et sv. Souvent surnommé le couturier des couturiers, Balenciaga ouvrit sa maison de couture à Paris en 1937 et lança de nombreux styles tournés vers l'avenir, atteignant sa position prééminente dans la haute couture française après la guerre. » ↑ Jean-Noël Liaut, Modèles et mannequins 1945 - 1965, Paris, Filipacchi, février 1994, 220 p. ISBN 978-2-85018-341-6, BNF 35660421, présentation en ligne, Cristobal Balenciaga », p. 133 Cristobal Balenciaga fut bien plus qu'un simple créateur de talent. Pour beaucoup, il reste le plus grand couturier du siècle. » ↑ Musée Galliéra, p. 3, préface de Bertrand Delanoë Il y a quarante ans, un des plus grands noms de l'histoire de la mode disparait […] l’œuvre du maître couturier. » ↑ a b c et d Musée Galliéra, p. 8 et 9, introduction de Olivier Saillard Violette Leduc avouant sans déception qu'elle ne rencontra pas le maître. Balenciaga, en effet, se refuse à toute interview. Aux dires de certains, il n'en aurait donné qu'une seule au cours de sa carrière. L'homme invisible de la couture française », également nommé le moine de la couture » […] est un être secret. Depuis 1937 […] journalistes et auteurs, rédactrices et directeurs artistiques, à défaut de le rencontrer cherchent à percer le mystère de sa création. […] Sujet de fascination, y compris de la part d'autres couturiers qui apprécient en lui sa maîtrise et sa virtuosité, Balenciaga continue d'envoûter. […] Cristóbal Balenciaga suscite l'admiration […] » ↑ a b c et d Linda Watson trad. de l'anglais, Vogue - La mode du siècle Le style de chaque décennie, 100 ans de créateurs [ Vogue Twentieth Century Fashion - 100 years of style by decade and designer »], Paris, Éditions Hors Collection, 2000, 255 p. ISBN 2-258-05491-5, Balenciaga, Cristobal », p. 95 ↑ a b c d et e Jacqueline Dumaine et Palais Galliera 2014, Le style Balenciaga, p. 60 Pour ses pairs, Balenciaga […] était considéré comme l'architecte de la haute couture. Dior lui-même lui vouait une admiration sans bornes, disant de lui Il est notre maître à tous. » Le vêtement était sa religion. Balenciaga était un technicien hors normes, […] » ↑ Georgina O'Hara Callan trad. Lydie Échasseriaud, Dictionnaire de la mode [ The Encyclopaedia of Fashion »], Paris, Thames & Hudson, coll. L'univers de l'art », 2009 réimpr. 2011 1re éd. 1986, 303 p. ISBN 978-2-87811-327-3, présentation en ligne, p. 21 ↑ Marnie Fogg dir. et al. trad. de l'anglais par Denis-Armand Canal et al., préf. Valerie Steele, Tout sur la mode Panorama des chefs-d’œuvre et des techniques, Paris, Flammarion, coll. Histoire de l'art », octobre 2013 1re éd. 2013 Thames & Hudson, 576 p. ISBN 978-2-08-130907-4, L'âge d'or de la haute couture », p. 299 Cristóbal Balenciaga régna lui aussi au zénith de la haute couture. […] Balenciaga n'avait aucune envie d'influencer la tendance ou de développer une ligne de prêt-à-porter, préférant concentrer la pureté de sa conception sur le sur-mesure. » ↑ a b c et d Noël Palomo-Lovinski trad. de l'anglais par Lise-Éliane Pomier, Les plus grands créateurs de mode de Coco Chanel à Jean Paul Gaultier, Paris, Eyrolles, 2011, 192 p. ISBN 978-2-212-55178-5, Cristobal Balenciaga », p. 94 à 97 Il est considéré par beaucoup, dans le domaine de la mode, comme le maître ». » ↑ Madeleine Delpierre et Davray-Piékolek, Le costume la haute couture 1945-1995, Paris, Flammarion, coll. Tout l'art », mai 1997 1re éd. 1991, 80 p. ISBN 2-08-011236-8, p. 18 à 19 ↑ a et b Didier Grumbach, Histoires de la mode, Paris, Éditions du Regard, 2008 1re éd. 1993 Éditions du Seuil, 452 p. ISBN 978-2-84105-223-3, Les puristes - Cristóbal Balenciaga », p. 122 ↑ Norberto Angeletti, Alberto Oliva et al. trad. de l'anglais par Dominique Letellier, Alice Pétillot, En Vogue L'histoire illustrée du plus célèbre magazine de mode, Paris, White Star, juin 2007, 410 p. ISBN 978-88-6112-059-4, présentation en ligne, 1940-1950 de la Café Society à Christian Dior », p. 140 ↑ Musée Galliéra, p. 11, introduction de Olivier Saillard Mademoiselle Chanel reconnaissait en Cristóbal Balenciaga le seul couturier de son temps. » ↑ Colin MCDowell, Mode pour une presse libre », sur Business of Fashion - 9 octobre 2013 consulté le 22 février 2015 Cristóbal Balenciaga faisait tout son possible pour éviter tout contact avec la presse, à l’exception de Diana Vreeland et Carmel Snow, les grandes dames » du Vogue américain et de Harpers’s Bazaar. Seule Carmel Snow étant réellement adoubée. » ↑ en Leisa Barnett, The French Connection », sur Condé Nast, 4 juillet 2007 consulté le 26 mars 2014 "Balenciaga was my religion," confesses Hubert de Givenchy. "Since I'm a believer, for me there's Balenciaga and the good Lord." » ↑ Marie-Laure Gutton in in Musée Galliera, Les chapeaux de Balenciaga, une création inspirée, p. 29 ↑ Musée Galliéra, p. 12, introduction de Olivier Saillard ↑ Örmen 2012, p. 26 Ce couturier espagnol a laissé sur la mode une empreinte indélébile grâce à ses créations rigoureuses et incroyablement équilibrées, qui ont révolutionné les techniques de coupe. » ↑ Anne-Laure Quilleriet, Les hommes de Balenciaga », sur L'Express, 30 septembre 2010 consulté le 5 avril 2012 ↑ Xavier de Jarcy, Fraîches collections », sur 5 mars 2011 consulté le 9 décembre 2012 ↑ Lucie Dancoing, Balenciaga, immortalisé au musée », sur HFM, 8 juin 2011 consulté le 9 décembre 2012 ↑ Caroline Pigozzi, Un musée sur mesure pour Balenciaga », sur HFM, 1er juillet 2011 consulté le 9 décembre 2012 ↑ Alexander Wang directeur artistique de Balenciaga », sur Le Point, 3 décembre 2012 consulté le 9 décembre 2012 ↑ Eugènie Trochu, Demna Gvasalia nommé directeur artistique de Balenciaga », sur consulté le 7 octobre 2015 Ouvrages utilisés Ouvrages utilisés dans le cadre du Fashion Editathon 2014 Voir aussi Bibliographie Ouvrages Pamela Golbin dir. et Fabien Baron dir. art., Balenciaga Paris, Thames & Hudson, coll. Musée des arts décoratifs », 2006, 216 p. ISBN 978-2-87811-280-1, OCLC 469629760, BNF 40219870 Livre publié à l'occasion de la rétrospective au musée de la Mode et du Textile à Paris, comporte de très nombreuses reproductions de coupures de presse de l'époque. Olivier Saillard, Musée Galliéra et al. préf. Bertrand Delanoë, photogr. Scheltens & Abbenes, Cristóbal Balenciaga collectionneur de modes, Paris, Paris Musées, coll. Catalogue d'exposition », avril 2012, 96 p. ISBN 978-2-7596-0198-1, présentation en ligne Yann Kerlau, Les secrets de la mode, Paris, Éditions Perrin, février 2013, 438 p. ISBN 978-2-262-03923-3, présentation en ligne, De Balenciaga à Zara l'Espagne de l'alcôve à la rue », p. 163 à 202 Catherine Örmen préf. Inès de La Fressange, Un siècle de mode, Paris, Éditions Larousse, coll. Les documents de l'Histoire », octobre 2012, 128 p. ISBN 978-2-03-587455-9, présentation en ligne, Cristóbal Balenciaga l'architecte de la couture », p. 26 à 29. Caroline Cox préf. Cameron Silver, Le luxe en héritage Secrets d'ateliers des grandes maisons, Dunod, 2014 1re éd. 2013, 285 p. ISBN 978-2-10-070551-1, 1918 Balenciaga », p. 220 à 227. Palais Galliera, Alexandra Bosc, Olivier Saillard et al. préf. Anne Hidalgo, Les années 50 la mode en France 1947 - 1957, Paris, Paris Musées, juillet 2014, 259 p. ISBN 978-2-7596-0254-4, Le style Balenciaga », p. 60. Miren Arzalluz, Laurence Benaïm, Gaspard de Massé et Olivier Saillard, Association Azzedine Alaïa, Alaïa et Balenciaga Sculpteurs de forme, Milan, Carla Sozzani, 2020 ISBN 979-10-95313-07-6. Presse Olivier Saillard, Balenciaga l'hypermoderne », L'Express Styles, no 3168,‎ 21 mars 2012, p. 58 à 59 ISSN 0014-5270 Séverine De Smet, Viva Balenciaga ! », Le Nouvel Observateur, no 2474,‎ 5 avril 2012, p. 140 ISSN 0029-4713 Exposition Cristóbal Balenciaga, collectionneur de modes, du 13 avril au 7 octobre 2012, les Docks, Cité de la mode et du design, Paris Balenciage, l'oeuvre au noir, 2017, Musée Bourdelle, Paris Liens externes Ressources relatives aux beaux-arts National Gallery of Victoria de + en Artists of the World Online en Grove Art Online en MutualArt en National Portrait Gallery en + nl RKDartists en Union List of Artist Names Ressource relative au spectacle Les Archives du spectacle Ressource relative à l'audiovisuel Ressource relative à la mode en Fashion Model Directory Notices d'autorité Fichier d’autorité international virtuel International Standard Name Identifier Bibliothèque nationale de France données Système universitaire de documentation Bibliothèque du Congrès Gemeinsame Normdatei Bibliothèque nationale de la Diète Bibliothèque nationale d’Espagne Bibliothèque royale des Pays-Bas Bibliothèque nationale de Pologne Bibliothèque nationale d’Israël Bibliothèque universitaire de Pologne Bibliothèque nationale tchèque WorldCat Id WorldCat Musée Balenciaga AzzedineAlaïa collectionneur – Alaïa et Balenciaga sculpteurs de la forme, Paris, Association Azzedine Alaïa. Du 20 mai au 28 juin 2020. Haute dentelle, l’exposition attendue à la cité de la dentelle et de la mode à Calais. Du 9 juin au 6 janvier. Fashion / Fashion - Évènements / Province. Japonismes à Paris, l’artisanat à l’espace DENSAN, 8 bis rue Villedo Paris 1er et Tête d’affiche ou jeune créateur pointu ? Après avoir remercié Alexander Wang, Balenciaga opte désormais pour la seconde option en nommant Demna Gvasalia à la tête de sa direction artistique. Au delà de la nouvelle, cette annonce confirme la nouvelle stratégie du groupe Kering, amorcée en janvier 2015 avec la nomination d’un quasi-inconnu, Alessandro Michele, à la tête de Gucci. “Demna Gvasalia incarne une approche singulière du métier ... caractérisée par un effacement personnel au profit de la rigueur du travail créatif”, a expliqué le groupe de luxe qui détient Balenciaga. Ca a donc le mérite d’être clair. Mais contrairement à son acolyte italien, Demna Gvasalia n’est pas l’anonyme que l'on croit. Présentations. Demna Gvasalia est déjà connu du petit monde de la mode. Et pour cause, il est à l’origine du label Vêtements qui a défilé pour la 3e fois cette année dans le cadre officiel de la Fashion Week parisienne. Avant-gardiste et très underground, son style créatif a fait de lui un des designers les plus en vu de la scène mode française. Diplômé de la Royal Academy of Fine Arts d’Anvers, le créateur de 34 ans a fait ses classes pendant huit ans aux côtés de monsieur Martin Margiela himself qui le considérait, paraît-il comme son fils spirituel. Il partira ensuite brièvement chez Louis Vuitton, aux collections prêt-à-porter femme, avant de finalement lancer le label collectif Vêtements. En 2015, il fait partie des 8 finalistes du prix LVMH, ce qui lui permet non seulement de se faire remarquer auprès des rédacteurs et acheteurs du monde entier mais aussi de levers des fonds pour son label en pleine expansion. Contrairement à Sébastien Meyer et Arnaud Vaillant qui ont laissé de côté Coperni pour se consacrer à Courrèges, Demna Gvasalia va continuer son travail au sein de Vêtements. Et pour cause, son 3e défilé officiel qui s’est tenu dans la cathédrale américaine de Paris a une nouvelle fois fait sensation. Même les rappeurs américains Kanye West et Asap Rocky avaient fait le déplacement. C’est dire l’enthousiasme que ce créateur géorgien suscite. Si ses collections pour Vêtements ne sont pas sans nous rappeler une nuit berlinoise au Berghain, sa démarche créative s’inscrit dans une volonté de réalisme. Dans une interview pour le Business of Fashion, Demna Gvasalia explique que “l’élément le plus important pour nous le collectif Vêtements ndlr est la réalité, ce que les femmes portent pour se sentir bien”. Une vision de la mode pragmatique qui a su visiblement séduire la maison Balenciaga.
Alaïa et Balenciaga. Sculpteurs de la forme" à la fondation Alaïa ©Sylvie Delpech. Culturebox. 1:25. Compétitions d'hiver: les sculpteurs sur glace. Zoomin.TV France. 0:52. Savoie : vingt sculpteurs sur glace présentent leurs œuvres à Valloire. franceinfo. 0:52. Des sculpteurs reproduisent des oeuvres détruites à Palmyre . Le Monde. 1:11. Visite au festival off de la

Racontons les choses comme elles se sont produites. Il y a une semaine de cela, je vois passer un post sur Instagram d'une jeune fille, une certaine Elle vit, je crois à Hong Kong, encore que rien ne soit clair. Je remarque instantanément ses chaussures, qui sont comme des socquettes auxquelles on aurait ajouté d'énormes semelles de baskets. Je connais cette forme déjà vu chez Ricks Owens, Acne super belles, et ailleurs... Mais là, c'est sous une forme plus évidente de suite après la publicité J'écris immédiatement en "message privé" à cette jeune fille, qui ne me répond pas. Je cherche un peu partout sur internet, chez Nike, Adidas et autres, mais les baskets n'y sont pas. Pas plus que sur tous les sites de baskets où, une nuit, je pars fureter. Et pas davantage chez Colette. Bref, l'histoire pourrait en rester là. Sauf que, ces baskets se mettent à m'obséder. A cet instant, je me considère comme un cas isolé. Des chaussures gentilles Plus je regarde ces baskets, plus elles me semblent être "exactement" ce qu'il nous faut. "Nous", oui, les gens qui aiment la mode. Ces baskets ont l'air d'être en maille, je le devine et j'ai raison. Je devine aussi, malgré leur grosse semelle blanche, elles sont légères sinon n'aurait pas pu mettre une simple maille au-dessus, ça se suite après la publicité Et ce n'est pas tout bien que noires et blanches, vaguement punk, elles ne contiennent aucune agressivité. Ce sont des chaussures gentilles. "Kawaï" disent les Japonais. Les pieds qu'elles me feraient, si je les portais... Ce serait à la fois des pieds mignons de Mickey et de ceux tout aussi adorables des mangas. Fouillant on est dingue ou on ne l'est pas du côté de l'imagerie manga, je constate que les personnages de bandes dessinées nippons ne portent pourtant jamais ce genre de chaussures. Tout, c'est "dans ma tête". Tout ça, c'est un fantasme. Je veux ces chaussures car elles sont la douceur, tout en ne reniant rien à ce quelque chose d'étrange et de radical, sans lequel il n'y aurait pas de modernité en suite après la publicité Des Japonaises ? Pas vraiment Après quelques jours passés ainsi à rêver ces baskets, je prends un verre avec une amie. Je lui montre le post de Elle aussi est instantanément fascinée par ce qu'elle voit. On se demande ensemble d'où peuvent bien venir ces merveilles. Mon amie se rend souvent au Japon et fait cette supposition comme quoi il faudrait peut-être aller à Tokyo, pour les trouver "Ce serait bien leur genre."On est au bord de prendre un aller/retour quand, soudain, mon amie, en se baladant sur le compte de la fameuse déniche une autre photo des baskets en gros plan. Et alors, que voit-on, écrit le long de la tatane à l'avant ? "Balenciaga" !La suite après la publicité Les nouvelles sont à la fois bonnes et mauvaises. Bonnes, car une boutique Balenciaga est juste à 50 mètres de nous. Et mauvaises, car ça risque d'être cher. On se lève quand même d'un bond pour aller voir. Il est 19h et la boutique est fermée. Mais les baskets miroitent à l'intérieur, si calmes et si gentilles. Ce que nous cherchions au bout du monde était au coin de la rue. Sortie il y a 4 mois déjà Nous retournons au café et nous allons sur Instagram voir ce qu'on trouve au hashtag balenciaga. Et je découvre un monde. Mon obsession pour ces chaussures dites "Trainer Speed" est partagée par des centaines de milliers de gens sur la suite après la publicité Dès que les gens ont une paire, ils la photographient sous tous les angles, même pas à leur pied. Ils la font tourner dans une main. Ils la dessinent ! Les sites de vente en ligne le font aussi, comme pour agiter un grelot. Et, en lisant les commentaires quand je comprends la langue, je découvre qu'il y a deux camps, ceux qui ont déjà une paire, et les autres qui se sont mis, partout dans le monde, en liste d'attente. Le lendemain, j'appelle la boutique Balenciaga, où on me confirme que les paires que j'ai vues dans la vitrine sont là "en exposition" et qu'il faut s'inscrire sur une liste. On connait le principe des listes, il n'est pas nouveau. Sauf que là, la longueur de la liste est sidérante. Je me mets sur la liste, aussitôt. Mais j'ai mon petit caractère. J'appelle ensuite la Maison Balenciaga pour parler un peu de tout ça. J'apprends que la basket est sortie il y a 4 mois déjà. Elle est issue d'une collection homme, mais n'était pas présente sur le défilé, pas plus que sur le lookbook de la saison. Elle a juste été proposée à la vente, sans valorisation particulière. En douce. Ça tombe bien, pour des chaussures douces !La suite après la publicité "Le vendeur sera le consommateur" En réalité, ce sont les consommateurs qui en ont fait un objet star. Rien ne les y a poussés, si ce n'est quelque chose d'inédit dans la manière de vendre, qui est de "ne rien faire". C'est-à-dire, parier que les gens vont avoir une part active dans leur désir. Cela va à l'encontre de toutes les règles publicitaires en vigueur. Normalement, une marque parie sur un produit et une paire de baskets est un produit idéal pas trop cher à fabriquer mais cher à la vente, et balance ce produit dans un matraquage continuel, via les magazines et diverses sortes de media. La première fois qu'une marque m'a dit qu'à l'avenir "le vendeur serait le consommateur", c'était des gens d'Uniqlo, il y a trois ans. J'avais trouvé cela visionnaire. Et là, je l'ai expérimenté à mes frais j'ai acheté les baskets.La suite après la publicité Le désir est le seul moteur capable de faire dépenser une petite fortune dans une paire de baskets. Et ce ne sont plus les stars qui suscitent ce désir, ce ne sont plus les magazines, c'est nous les consommateurs, sur Instagram. C'est une communication de la connivence. Et une révolution. Peut-être parce que j'ai dépensé tant de sous dans cette paire de baskets, je trouve ça beau. Belles les chaussures, et belle la façon de se les approprier. Sophie Fontanel

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